Yomik Yomak

Le Liban et moi face au COVID-19 ; le Coronavirus

Le 21 février dernier, le ministre Libanais de la santé déclarait la présence d’un premier cas confirmé de Coronavirus au Liban. Entre temps, le virus a continué de se répandre partout dans le monde et le 11 mars, l’Organisation mondiale de la santé a reconnu le stade de pandémie due à la propagation mondiale du virus et le Liban n’y a pas échappé.

Qu’est-ce que le Coronavirus exactement ?

Comme vous le savez surement désormais, c’est un virus identifié en janvier 2020 en Chine mais son nom exact et scientifique est le COVID-19. En effet, les Coronavirus sont une grande famille de virus identifiés pour la première fois chez l’humain dès les années 1960. Leur nom signifie « virus en couronne » et vient du fait qu’ils possèdent tous un aspect en forme de couronne lorsqu’ils sont observés au microscope. Nous avons connu d’autres branches des Coronavirus par le passé, comme le SARS en 2002 ou le MERS en 2012. La maladie se transmet généralement par les postillons (éternuements, toux), par contacts rapprochés ou par contacts d’objets ou surfaces infectées.

Selon les dernières données scientifiques, il existerait deux souches circulantes du virus. (L et S). La souche S serait la plus ancienne alors que la souche L serait la souche circulante la plus sévère et la plus fréquente (70% des échantillons testé en moyenne), tandis que la souche S serait moins agressive et moins fréquentes (30% des échantillons.)

Cependant le taux de mortalité du COVID-19 est de 2.5 à 3.5%, un taux relativement bas par rapport à ses consœurs qu’on a connu auparavant ; Respectivement, 10 à 15% pour le SRAS et le MERS a connu un taux de 34%.

Les chiffres officiels au 12 mars ont montré que le coronavirus a touché plus de 135 000 personnes dans le monde. Par ailleurs 64 000 personnes ont été guéries.

Qu’elle est la situation au Liban ?

Le Liban vient de dépasser les 80 cas confirmés de Coronavirus. On compte à ce stade trois décès et une guérison. Une fois n’est pas coutume, la politique s’y est mêlée, ce qui a eu pour but de créer quelques tensions. Néanmoins, des mesures de sécurités ont été annoncées par le gouvernement il y a quelques jours :

– Pour ce qui est des institutions publiques, limitation du nombre de fonctionnaires au minimum pour assurer le bon fonctionnement des institutions.

– Arrêt total du trafic aérien depuis l’Iran, la Chine, l’Italie et la Corée du Sud. – Tout citoyen étranger en provenance de la France, de l’Égypte et de l’Espagne sera interdit d’entrée au Liban.

– Tout citoyen étranger en provenance de la France, de l’Égypte et de l’Espagne sera interdit d’entrée au Liban.

– Les établissements scolaires, restaurants et boites de nuits ont été fermés jusqu’à nouvel ordre.

On parle même de l’état d’urgence qui pourra être adopté, mais rien n’est confirmé.

Le quotidien dans le pays depuis

Une chose est sure, la vie de tout le monde a été chamboulée ! En plus des mesures de sécurité gouvernementales, chaque région, ville ou commerce prends des initiatives supplémentaires.

Personnellement, j’habite à Kesserwen et on peut noter très facilement des changements profonds au quotidien. Les mairies ont annulé leurs évènements et pratiquement tous les commerces sont fermés à part les commerces alimentaires. Les quelques restaurants et fast-food restés ouvert ont été obligés de fermer pour plus de sûreté. Dans certains supermarchés on a un passage obligé pour se laver les mains au gel antibactérien et les employés ont des masques et des gants.

En bref, des précautions sont prises et on sent un certain sentiment d’alerte permanent chez les gens. Certains ont peur, d’autres non, mais ils restent quand même prudents. En tant qu’étudiante, je me retrouve à la maison h24 sans m’y être vraiment attendue, comme beaucoup d’autres étudiants du même cas. On parle d’adopter des cours en ligne pour pallier et continuer son année pendant cette période mais beaucoup de personnes sont sceptiques, et ce, pour plusieurs raisons. Notamment au sujet des examens qui devaient avoir lieu bientôt et le fait qu’il y a énormément de cours à rattraper pour certains, dus aux fermetures d’octobre dernier. Cependant, cette solution est en train d’être retravaillée par certaines universités pour l’ajuster au mieux.

Pour ce qui est du quotidien, les journées passent plutôt tranquillement. Ma famille et moi sortons le moins possible et avons fait dans ce but des réserves de produits journaliers comme de nourritures. Quand on a besoin de quelque chose, on tente de le trouver aux alentours plutôt que d’aller dans la ville d’à côté. Les visites amicales sont évidemment proscrites et le gel antibactérien est devenu notre meilleur allié.

Consignes sanitaires et initiatives

Face à cette pandémie on ne doit pas oublier que même si nos vies s’en sont retrouvées complètement changées, il faut l’accepter et ne pas oublier que c’est temporaire. Le virus se propage vite, c’est pourquoi restreindre au maximum ses sorties pour éviter les échanges en face à face est primordiale. Il n’est plus temps de penser à notre confort personnel mais à notre santé et celle des autres. Il faut aussi éviter la panique et le stress. C’est loin d’être une chose facile pour certaines personnes mais il faut garder en tête qu’il y a des précautions et bien appliquées, elles peuvent s’avérer très efficaces.

L’OMS recommande ainsi d’adopter un certain nombre de « gestes barrières :

Lavez-vous les mains régulièrement ou utilisez une solution hydro-alchoolique.
Évitez toute sortie non indispensable.
Éviter de vous toucher la bouche, le nez et les yeux.
Maintenez une distance « sociale » : Dès que possible, il faut observer une distance de sécurité de deux mètres entre soi et une personne qui tousse ou qui éternue.
Tousser ou éternuer dans votre coude ou dans un mouchoir.

Restez prudent et continuez à vivre quand même ! Après tout, on est toujours mieux chez-soi.

Cet article t'a plu? n'hésite pas à le partager

Commentaires (0)